Rentrée 2020 – « Accroître la place de l’EPS, des Arts et de la Culture »

La circulaire de rentrée 2020 a été publiée à destination des différents acteurs du système scolaire.

Elle précise en introduction que « la création d’un vaste Ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports est l’occasion de déployer une vision riche et cohérente du temps scolaire et du temps périscolaire de l’enfant. L’année 2020-2021 sera caractérisée par le développement du sport et de la culture dans la vie de chaque élève. L’éducation physique et sportive ainsi que l’ensemble des disciplines artistiques seront au cœur de cette priorité ».

Entre contexte sanitaire et plan de continuité pédagogique

Dans un contexte sanitaire encore incertain, le Ministère avait décidé de maintenir la date de rentrée des enseignants au lundi 31 août et au mardi 1er septembre 2020 pour les élèves.

Suite à l’interview télévisée du 14 juillet du Président de la République annonçant que la rentrée scolaire 2020 serait « la plus normale possible », le Ministère se préparait à l’hypothèse d’une circulation active du virus, sur tout ou partie du territoire. Il précisait 2 options dans un document intitulé « Plan de continuité pédagogique » pour réagir à la rentrée scolaire :

• Option 1 : circulation active du virus, localisée, nécessitant la remise en vigueur d’un protocole sanitaire strict ;
• Option 2 : circulation très active du virus, localisée, nécessitant la fermeture des écoles, collèges et lycées sur une zone géographique déterminée.

Ce document contenait un ensemble d’outils pour la préparation de la rentrée scolaire. Il a été mis à disposition des directeurs d’école, des chefs d’établissement, des inspecteurs et des professeurs.

Lutter contre le décrochage scolaire avec des évaluations nationales

Cette circulaire, diffusée le 10 juillet, avait aussi pour ambition de remédier au décrochage scolaire. Un décrochage redouté chez certains élèves durant la période de confinement, notamment avec le travail à distance.
C’est pourquoi, cette année, les évaluations nationales pour les élèves de CP, de CE1, de 6e et de 2nde seront anticipées.
Elles se dérouleront dans la deuxième quinzaine du mois de septembre. Et permettront de donner des repères aux enseignants afin d’adapter leurs contenus d’enseignement aux différents groupes de besoins des élèves.

Quelle place pour l’EPS, dès la rentrée ?

« L’importance de l’Éducation Physique et Sportive (EPS) doit être soulignée, à tous les niveaux d’enseignement. Elle contribue à la santé des élèves, mais aussi à leur confiance en eux et, de manière transversale, à d’autres compétences (esprit d’équipe, respect des règles, etc.) ».

Dans le premier degré, les professeurs des écoles doivent veiller, sous contrôle de leur corps d’inspection, à assurer effectivement les 3 heures d’EPS par semaine conformément aux programmes d’enseignement. Soit 108 heures par année scolaire, notamment dans le cadre des 30 minutes d’activité physique quotidienne.

« Le rassemblement en un même Ministère des enjeux de l’éducation, de la jeunesse et des sports doit permettre dès l’année 2020-2021 de développer des actions cohérentes fondamentales pour l’élève entre le temps scolaire et le temps périscolaire ». Cette cohérence éducative nécessite une complémentarité d’actions entre les enseignants et les intervenants du sport scolaire (USEP et UNSS); mais aussi les personnels des collectivités territoriales et éducateurs du mouvement sportif fédéral.

Un stage national de « Contribution de l’école à l’acquisition de l’aisance aquatique » a été mis en place. Notons le comme le premier élément significatif de cet intérêt ministériel renouvelé pour le développement l’EPS.

Philippe VANROOSE, Conseiller pédagogique Chargé d’enseignement à l’UFR STAPS de Rouen

(photo ©Reno Laithienne on Unsplash)