Steven Bradbury : l’histoire de la médaille d’or la plus incroyable des JO
La carrière du patineur Steven Bradbury ressemble longtemps a une succession de blessures et de coups du sort. Jusqu’à ce jour mémorable de 2002 aux JO de Salt Lake City où il remportera la médaille d’or.
Steven Bradbury, et sa médaille d’or incroyable aux JO
Longtemps, le patineur de vitesse australien, dont la carrière commence au début des années 90 a été poursuivi par la malchance, le privant d’un palmarès que son potentiel pouvait laisser entrevoir.
Dès les Jeux Olympiques de 1992 à Albertville, le patineur Steven Bradbury voit ses chances de médailles s’envoler après une chute. Deux ans plus tard, c’est avec beaucoup d’ambition qu’il s’aligne dans cette compétition à Lillehammer : le résultat est encore pire. Il est inscrit sur deux courses de short-track (500m et 1000m) et est une nouvelle fois éliminé après deux chutes !
« Faire une Bradbury », signifie avoir une chance inimaginable
La chance ne tournera pas l’année suivante, puisqu’il se blesse très gravement à la cuisse : la lame d’un autre patineur lui coupe les muscles de la cuisse. En quelques minutes, l’Australien déverse quatre litres de sang sur la glace. Il doit arrêter sa carrière durant un an et demi.
C’est sans succès qu’il tentera de se qualifier pour les Jeux de Nagano en 1998. Fin de la malédiction ? Certainement pas…
En 2000, il se brise deux vertèbres. Sa santé est très fragile et les docteurs lui annoncent qu’il doit mettre un terme à sa carrière.
À force de courage et de volonté, Steven Bradbury bravera l’interdiction, jusqu’à se qualifier pour ses derniers Jeux Olympiques!
Médaille d’or de 2002 : le hold-up olympique du siècle ?
The moment Steven Bradbury of Australia won gold by sheer luck
Arrive donc cette fameuse année 2002 et les Jeux Olympiques de Salt Lake City (USA) où l’incroyable va se produire.
Athlète aux ambitions modestes, Steven Bradbury va d’abord se qualifier pour la demi-finale en bénéficiant de la disqualification de deux patineurs classés devant lui. En demi-finale, nouveau coup de pouce du destin : alors qu’il est troisième, donc éliminé, il se qualifie pour la finale après la chute de deux autres patineurs.
La fin de l’histoire est absolument magnifique. Lâché dès les premiers mètres de la finale, Bradbury semble se diriger vers une cinquième place honorable. Puis dans les derniers mètres, les quatre premiers concurrents chutent en quelques secondes.
Notre Australien passe la ligne en vainqueur au milieu d’autres patineurs, allongés au sol, pour tenter de grappiller une médaille d’argent. Image irréelle !
Le scénario de Steven Bradbury et sa médaille d’or incroyable, ont d’ailleurs débouché sur un proverbe en Australie : « faire une Bradbury », qui signifie avoir une chance inimaginable.
Ce qu’il faut retenir de cette histoire ? C’est que la chance finit toujours par tourner, à condition de ne jamais renoncer et de croire en ses rêves.
Gérald Chaput
(Photo ©Maganetti Cristian – CC BY-SA 3.0)