L’EPS fait campagne

Dans les écoles rurales, il n’est pas toujours facile de faire pratiquer trois heures hebdomadaires d’éducation physique et sportive (EPS). Les enseignants doivent saisir toutes les opportunités et s’adapter sans cesse.

À la campagne, la pratique de l’éducation physique et sportive (EPS) peut rapidement poser problème. La motivation est présente. Souvent, l’absence de salle de sport ou de terrain multisport fait cruellement défaut, notamment pendant l’hiver.

La configuration des classes complique aussi la donne quand il faut gérer les différences d’âge et des effectifs réduits, comme cet exemple d’une classe de 18 élèves, réunissant les petite section (PS), moyenne section (MS), grande section (GS) de l’école maternelle, et le cours préparatoire (CP) de l’école élémentaire.

Paradoxalement, dans ce type de configuration, on tient encore plus à l’EPS, car les élèves sont demandeurs. De plus, ces enfants n’ont pas tous ici une pratique sportive en dehors de l’école.

L’USEP, une vraie solution

La complémentarité de l’Education nationale et de l’USEP locale aide les classes rencontrant ces difficultés à trouver des alternatives. Des conseils, du prêt de matériel permettent la mise en place de projets. Des jeux athlétiques, ou des jeux collectifs, se déroulent dans la cour avec du petit matériel. Les rencontres USEP sont de véritables temps forts. Rencontrer d’autres écoles des villages voisins apporte une autre dimension au projet. C’est parfois l’occasion de se réunir dans une vraie salle de sport !

Profiter des atouts locaux

Le bois près de l’école, ou le terrain herbeux mis à disposition par la mairie du village, peuvent se transformer en véritables stades olympiques. Municipalités et clubs locaux sont souvent de très bons alliés, à condition de voir les choses simplement.

L’Union sportive de l’enseignement du premier degré (USEP) est la Fédération du sport scolaire de l’école primaire en France.

Xavier BOULANGER
(Professeur des écoles et conseiller pédagogique EPS)