La bigorexie : quand le sport devient addictif et maladif…
On ne cessera jamais de le répéter : pratiquer une activité quotidiennement et de façon raisonnée permet au corps et au cerveau de s’épanouir.
Le corps est ainsi renforcé au niveau musculaire, cardiaque. La sensation de bien-être générée est un atout indéniables dans une société de plus en plus anxiogène et automatisé. Néanmoins, un mot reste bien plus important qu’il n’y paraît : raisonnable. En effet, depuis plusieurs années, un constat révèle que la bigorexie touche de plus en plus de sportifs, amateurs le plus souvent.
La bigorexie c’est quoi ?
C’est généralement l’addiction à une activité sportive faisant perdre toute raison à son pratiquant et engendrant de lourds dommages physiques et/ou psychologiques.
Quels sont les premiers signes ?
Les contours restent flous entre pratique intensive et bigorexie. Les deux facteurs essentiels sont les temps consacrés et la recherche de la sensation de douleur physique : dans les deux cas, atteindre ses limites devient le Graal du bigorexique. Progressivement le sportif va augmenter la place de sa pratique dans sa vie quotidienne jusqu’à en faire une priorité journalière ayant des répercussions sur sa vie familiale et professionnelle. Le pratiquant va alors se focaliser totalement sur ce moment perçu comme une déconnexion et provoquant un sentiment de bien-être extrême sous l’effet des endorphines sécrétées.
Quels sont les dangers ?
D’abord d’ordre physique : l’augmentation d’une pratique sportive, d’autant plus au niveau amateur, doit être réfléchie et raisonnée. Les temps de repos sont aussi de l’entraînement, mais l’athlète bigorexique y voit une terrible défaite psychologique… Petit à petit, les blessures s’enchaîneront et deviendront de plus en plus graves pouvant, dans le pire des cas, devenir irréversibles. Ensuite, les dangers sont des troubles du comportement alimentaire comme l’anorexie ou la recherche d’une prise de muscle. Les sports tels la course à pied ou le culturisme sont des pratiques ou le risque est accru. L’athlète bigorexique peut se couper du monde extérieur et des liens sociaux pour se consacrer exclusivement à son sport. Les dommages sont là aussi dramatiques puisque le sportif s’exclut petit à petit de la société.
La bigorexie est donc une maladie à prendre au sérieux. Une écoute et des échanges fréquents avec ses proches et son médecin sont primordiaux pour ne pas tomber du mauvais côté du sport.
Gérald Chaput