Même s’il fait du sport, mon enfant est en surpoids… que faire ?

Laetitia Knopik, nutritionniste du sport, donne à travers son histoire personnelle des clés de compréhension et des conseils face à un problème qui touche aussi les jeunes sportifs : le surpoids.

 

C’est un comble pour une nutritionniste du sport : mon enfant est en surpoids. Pourtant elle mange bien, elle goûte à tout, ses repas sont équilibrés, elle bouge quand elle en a envie. Pas de sport en club, mais parfois elle s’essaie au rugby, à la course, à l’escalade.
La génétique est passée par là, avec un père issu d’une famille en surpoids ; l’autre raison, c’est la séparation des parents, dans une période charnière.
Aujourd’hui, mon enfant est une adolescente de 15 ans qui s’assume complètement avec ses formes. Elle est belle, à travers mes yeux de maman aimante, mais aussi par son propre regard, et c’est le plus important.

 

Comment arriver à ce que son enfant ne souffre plus d’un surpoids, et/ ou d’une obésité ?

Tout d’abord, il est essentiel de comprendre ce qu’est le surpoids, l’obésité, reconnue comme une maladie. Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), le surpoids et l’obésité sont définis comme  »une accumulation anormale ou excessive de graisse qui présente un risque pour la santé ». Dans le désordre : diabète, cholestérol, triglycérides, hypertension, apnée du sommeil, essoufflement, sudation importante, problèmes cardiovasculaires … la liste est longue.
La souffrance liée à l’image de soi peut mener progressivement l’adolescent dans un mutisme permanent, une dépression.

 

Comment cette accumulation de graisse excessive peut-elle apparaître à un moment donné au cours de sa vie ?

Outre la génétique , on identifie plusieurs facteurs : l’inactivité , l’alimentation déstructurée, des pathologies type dérèglement hormonal, le facteur économique (certains aliments peu onéreux ont une densité énergétique non adéquate), la compensation par la nourriture de problèmes psychologiques…

 

Comment s’y prendre ?

L’une des solutions est d’inciter l’enfant à bouger davantage, par le jeu par exemple. Les sorties en famille sont une bonne opportunité, ne serait-ce qu’une balade.
La base, en matière d’alimentation, est que nos enfants soient suffisamment nourris avec d’abord un bon petit déjeuner (pain du boulanger, laitages, fruits, beurre et/ou confiture), tout en laissant une légère place aux céréales ou viennoiseries.
Ensuite, des repas suffisamment énergétiques pour éviter frustration et grignotage avec un apport de protéines (viande, poisson, œufs, fromage, ou légumineuses et céréales) avec féculents, légumes, laitages et fruits. Cuisiner, faire participer l’enfant à l’élaboration des plats est aussi l’une des clés de réussite pour entretenir une relation saine avec la nourriture.
Aujourd’hui, nous pouvons aider à améliorer le quotidien de nos enfants. »

Laetitia de www.wifisport.fr