Tatami et chambre, même combat : celui de la discipline de l’enfant

26 septembre 2020

Dans son dernier ouvrage: « File dans ta chambre ! Offrez des limites éducatives à vos enfants », Caroline Goldman, docteure en psychopathologie clinique de l’enfant, s’agace des exagérations de l’éducation positive. Une forme d’éducation qui lutte contre ce qu’elle appelle des « violences éducatives ordinaires ». À savoir : les regards réprobateurs, les haussements de ton, les invectives ou les ruptures du dialogue lorsque l’enfant va trop loin.
Elle en appelle à un retour du bon sens dans l’éducation. Elle encourage à isoler progressivement l’enfant dans sa chambre, à chaque fois qu’il désobéit. Et ce, dès l’âge de 1 an.

Sport et discipline de l’enfant : s’inspirer des pratiques disciplinaires sportives

Voici un extrait où elle relie les pratiques disciplinaires des entraîneurs de sport et ce système d’exclusion dans la chambre :

Le fait de se retrouver systématiquement isolé derrière une porte fermée après avoir désobéi, conditionnera l’enfant à associer ces deux mouvements (transgression/isolement).
Très rapidement, l’impact de ce mouvement permettra à la porte de s’intégrer à l’intérieur de son psychisme sous la forme d’un frein entre son désir et sa mise en acte : il permettra plus tard à l’enfant de pouvoir désirer sans être envahi par son désir ; et d’être frustré sans être envahi par sa frustration… accès fondamentaux pour une vie sociale sereine (…).
Les entraîneurs de rugby et de judo, si admirés par les parents pour leurs méthodes disciplinaires efficaces permettant de magnifiques et saines ascensions sportives à leurs enfants, n’ont ainsi jamais opéré autrement que par l’exclusion temporaire et graduelle hors du terrain ou du tatami. Cette unique méthode répressive leur permet d’être efficaces tout en restant stoïques »
« File dans ta chambre » ; Caroline Goldman

Dans « File dans ta chambre !« , vous trouverez une feuille de route concrète et détaillée pour accompagner la mise en place de ce système répressif non-violent.
C’est un cadre qui permet à l’enfant de grandir sereinement tout en évitant les véritables écueils éducatifs d’autrefois : fessées, cris, mots blessants, tensions, rancœur…

Autre billet de C.Goldman : Enfants et confinement, l’avis du psy